La réinsertion des personnes détenues est essentielle pour toutes et tous

Effet ricochet

Réinsérer des personnes détenues, c’est réduire la récidive et donc les actes criminels et leur effet ricochet.

Un acte criminel impacte : la victime, l’auteur, mais aussi leurs familles et enfants, la communauté et la société. C’est l’effet ricochet.

 

Soutenir la réinsertion des personnes détenues est donc bénéfique pour un très grand nombre de personnes et permet de pacifier la société. En effet, plus de 3 personnes détenues sur 5 récidivent. Dans nos projets, lorsque nous agissons pour la réinsertion professionnelle et familiale, ce taux est divisé par 10.

 

En soutenant les familles ou enfants de personnes détenues, nous n’oublions pas les victimes dites collatérales, qui perdent souvent l’entier du revenu du ménage au moment de l’incarcération d’un membre de leur famille. Le risque de tomber dans la pauvreté extrême est alors grande. Les enfants de personnes détenues sont ainsi 5x plus susceptibles de se trouver eux aussi un jour en prison.

 

Agissons et évitons l’effet ricochet… pour toutes et tous.

Conditions de détentions inhumaines

Dans les pays où nous agissons, la réalité de la détention est loin de l’image « hôtel » que l’on peut parfois avoir. La réalité, dont nous sommes témoins lors de nos missions sur le terrain, est tout autre.

La promiscuité extrême

avec parfois plusieurs dizaines de personnes détenues dans une cellule de moins de 20mètres carrés. Les personnes doivent dormir accroupies ou à tour de rôle (une partie se couchent collée les un.e.s aux autres pendant que certain.e.s attendent debout). Il va sans dire que les lits n’existent pas, au mieux il y a de fines nattes au sol.

L'insalubrité

dans les cellules, on partage le plus souvent un sceau qui fait office de toilettes. En dehors de celles-ci, les latrines sont très peu nombreuses et mal entretenues. Le manque d’hygiène de ces lieux amène non seulement des odeurs insupportables, mais conduit surtout à des problèmes sanitaires importants.

Les maladies

principalement la tuberculose et la gale, qui épargnent peu de personnes détenues, mais aussi les diarrhées, et autres maladies transmissibles.

La malnutrition

avec un repas par jour, souvent le même, à base de féculents, l’apport en fruits et légumes est rare. Les chanceux.euses se voient parfois apporter de la nourriture par leurs familles. Les autres font face à des carences graves.

Comprendre que dans l’immensité des cas, un parcours délinquant s’inscrit dans une trajectoire de vie caractérisée par un contexte de problèmes familiaux (maltraitance et/ou abus durant l’enfance notamment) et/ou de pauvreté.

S’attacher à la compréhension de cet environnement permet de dépasser une vision purement punitive et intégrer une approche qui agit sur le contexte de vie des personnes détenues permet de diminuer drastiquement les taux de récidive.

Sans mesures de réinsertion, le taux mondial de récidive est de 67% alors que pour les bénéficiaires de nos projets, ce taux passe sous les 10%.